- L'épidémie de fièvre de la Vallée du Rift ne faiblit aucunement au Kenya, et s'est étendue à tous les pays limitrophes (Tanzanie, Somalie, Ouganda, et très probablement aussi Ethiopie).
- Paludisme : chiffres de l'explosion épidémique non connus, mais manifestement considérables dans toute la zone ; alerte nationale lancée par les autorités kenyanes. Même extension dans les pays limitrophes.
- Choléra : des détenus meurent de choléra dans les prisons kenyanes ; le choléra fait des ravages parmi les enfants des écoles ougandaises ; AfricaNews fait savoir aux voyageurs se rendant au Mozambique qu'ils doivent faire bouillir toute leur nourriture et stériliser eux-mêmes leur eau de boisson.
- Peste : plus de 600 morts en Tanzanie ; probables épidémies ailleurs dans la région.- En plus de toutes ces maladies, et de toutes les autres qui atteignent historiquement ces pays, il faut déplorer une contamination massive des céréales par une aflatoxine sécrétée par un champignon parasite, qui entraîne des troubles sévères chez l'homme et les animaux.
- Les maladies n'atteignent effectivement pas que les hommes : le bétail, déjà décimé par la pénurie alimentaire, voit apparaître une nouvelle maladie : le " syndrome de la langue bleue " ; les experts n'en connaissent pas précisément la cause ; serait-elle de surcroît transmissible à l'homme '
Sources : OMS, CDC, ProMED, AfricaNews, PANA, AANA
NDLR. Pour les voyageurs qui s'obstinent à vouloir visiter prochainement ces pays -ou sont professionnellement obligés de s'y rendre- il est recommandé d'utiliser toutes les mesures préventives contre les piqûres d'arthropodes (vêtements recouvrants, répulsifs, moustiquaires imprégnées) et tous les vaccins disponibles ; nous suggérons également que ces voyageurs soient mis sous chimioprophylaxie par doxycycline 100mg (type Vibramycine 1cp/j) qui les protégera non seulement du paludisme résistant, mais aussi de la peste et du choléra.
Hong-Kong devient une rubrique régulière : après la grippe aviaire (VISA n°6), la ciguatera (VISA n°7), voici le choléra, avec alertes publiques aux fruits de mer. La population a été mise en demeure de bien laver et de faire cuire jusqu'à stérilisation complète tous les produits de la mer.
Source : ProMED
- Manille, la capitale
des Philippines, vient d'atteindre des niveaux records de
pollution atmosphérique, qui pourrait être responsable
de 3 à 5% des cancers bronchiques ; les voyageurs bronchopathes
ou asthmatiques doivent être informés de cette
situation éminemment délétère.
- Même remarque pour Le Caire, l'une des villes les
plus polluées du monde ; très forte présence
de plomb, exposant potentiellement les expatriés au
saturnisme. Pollution extrême du Nil : attention : les
bateaux de croisière utilisent directement cette eau
après simple filtration microbienne.
Sources : Lancet, ProMED, MENA
On se souvient de l'épidémie de légionellose qui avait atteint plusieurs dizaines de touristes à l'hôtel Festival à Istanbul (cf VISA n°4). Nombreux furent ceux qui, à cette occasion, firent entrer la légionellose dans le champ de la médecine des voyages ; elle y entre effectivement, mais de manière non exclusive. Au cours du mois, six Hollandais ont contracté la maladie dans un sauna à Haarlem, Pays-bas (deux décès); deux Français l'ont même contractée tout récemment à l'hôpital d'Annecy.
Sources : ProMED, AFP
NDLR. La bactérie Legionella pneumophila prolifère dans toutes les eaux tièdes et n'attend que la pulvérisation ou vaporisation de celles-ci pour se répandre et contaminer l'homme par voie aérienne. La légionellose n'est une maladie du voyageur que dans la mesure où celui-ci se rend dans un pays où la " sanitation " et le contrôle sanitaire des circuits d'eau sont plus déficients que dans son pays d'origine. D'après la banque de données Gideon, l'Espagne est le principal pourvoyeur de légionellose pour le touriste européen.