Nous en avions parlé dans notre précédent
numéro : mais l'OMS insiste et demande à tous
de relayer et d'amplifier le message, ce que nous faisons
bien volontiers.
L'organisation a reçu des rapports de cas de paludisme
importé par plusieurs pays européens qui attestent
d'une importante augmentation du risque palustre chez les
voyageurs se rendant en Afrique Noire. Le Sénégal
et la Gambie viennent en tête des pays incriminés.
Par ailleurs, l'OMS recommande " d'être particulièrement
vigilant au cours des mois à venir en Afrique australe,
les prévisions annonçant des précipitations
plus abondantes que la normale jusqu'au mois de mars 20 - 01,
ce qui entraînera un accroissement de la transmission
du paludisme dans la plus grande partie de la région
jusqu'en mai 20 - 01 " (OMS).
Extraits de la Déclaration de Chiangmai
La dengue est la plus importante maladie
virale de l'homme transmise par le moustique et l'on a constaté
une augmentation spectaculaire de la propagation géographique,
du nombre de cas et de la gravité au cours des 30 dernières
années.
Actuellement, 2,5 milliards de personnes, avant tout dans
les pays en développement tropicaux, sont exposés
au risque de la maladie. On estime à des dizaines de
millions le nombre annuel des cas de dengue, et à plusieurs
centaines de milliers le nombre de cas de la forme la plus
grave de la maladie, la dengue hémorragique.
L'impact économique de la dengue et de la dengue hémorragique
est comparable à celui d'autres maladies infectieuses
majeures comme le paludisme, la tuberculose et l'hépatite
(OMS).
Les spécialistes français sont d'accord et ont constaté eux-mêmes l'inquiétante augmentation des cas de dengue importés. Cas surveillés par un réseau de 10 services hospitaliers spécialisés du sud de la France (Groupe Infectio-Sud) : 82 patients recensés en 6 ans, ce qui fait que la dengue serait devenue la deuxième cause de fièvre au retour d'une zone tropicale (BEH).
Aucun nouveau cas n'ayant été signalé depuis plus d'un mois, l'incubation étant de trois semaines, l'épidémie de fièvre d'Ebola en Ouganda (districts de Gulu et de Masindi), qui commença en octobre 2000, peut être considérée comme éteinte. Elle aura atteint 426 patients et aura été responsable de 173 décès (OMS).
NDLR. Cette létalité est étonnante car nous étions habitués à des taux d'environ 90% lors des précédentes épidémies ; or nous ne disposons toujours d'aucun moyen thérapeutique spécifique, et les thérapeutiques non spécifiques (réanimation, nursing') n'ont qu'un effet minime voire nul. Curieux ! Attendons de plus amples informations de l'OMS ou des CDC. Sans attendre, saluons la mémoire de la dizaine de soignants qui ont trouvé la mort au chevet et à côté de leurs patients.
L'Etat du Gujarat, à la suite du tremblement de terre du 26 janvier déplorerait, selon les sources, de 20 à 100.000 victimes ; la ville de Bhuj, à l'épicentre, qui comptait 150.000 habitants, n'est plus qu'un amas de ruines (CICR). L'aéroport est réouvert ; il n'y aurait aucune victime française ; les séjours des ressortissants français dans cette zone sont déconseillés ; pas de limitation en revanche pour les touristes de plus en plus nombreux qui se rendent au Rajasthan (MAE). Nul ne sait l'ampleur des catastrophes infectieuses secondaires à ce séisme dans cet Etat de Gujarat qui connaît déjà à l'état de base un grand nombre de maladies infectieuses (NDLR).
Sans rapport, mais considéré comme "an extremely disturbing phenomenon", l'augmentation croissante du nombre de cas de charbon humain (anthrax) un peu partout dans le pays, en particulier à Pondichery (Reuters). Rappelons que le bacille du charbon est une des armes de guerre bactériologique préférées des belliqueux stratèges internationaux (NDLR).
Nous rappelons que les autorités sanitaires françaises recommandent la vaccination des pèlerins contre les méningocoques A, C, Y et W135. Cette vaccination (Menomune®) ne peut être effectuée que par les centres de vaccination antiamarile agréés (DGS). Par ailleurs, le Ministère des Affaires étrangères fait savoir que l'assistance consulaire des pèlerins français sera renforcée, avec une permanence à l'hôtel Sofitel Elaf Kinda de La Mecque : tél (966) 2 574 55 55, fax (966) 2 574 35 35 (MAE).